Vapotage à Singapour
Qu’ont en commun le tabac à chicha, le tabac à chiquer et les vaporisateurs ?
Ils sont tous interdits dans la cité-état.
On en croise pourtant fréquemment au détour d’un bar, d’un lieu touristique, ou de certaines sorties de building.
Le Health Sciences Authority (HSA), le Ministry of Health (MOH) et le Ministry of Education (MOE) ayant récemment annoncé vouloir redoubler leurs efforts de communication et de répression, quels sont les risques encourus ?
Article publié dans le Petit Journal de Singapour: Pouvez-vous vapoter à Singapour ?.
Le vapotage est illégal à Singapour
Fondamentalement, vous ne pouvez rien faire en rapport avec le vapotage sans enfreindre la loi. Que ce soit l’achat, la vente, la possession, ou même le partage de photos ou de vidéos de vapotage sur les médias sociaux - si vous faites l’une de ces choses, vous enfreignez la loi.
En effet, c’est une infraction en vertu de la loi sur le contrôle de la publicité et de la vente du tabac (TCASA) de vendre, d’utiliser, de détenir en vue de la vente, d’importer ou de distribuer des produits du tabac de contrefaçon. Cela inclut les cigarettes électroniques et tout ce qui ressemble à un dispositif de tabagisme.
La TCASA couvre tout, des produits de confiserie et alimentaires aux jouets, dispositifs ou articles :
- Qui ressemble, ou ont été conçus pour ressembler, à des produit du tabac ;
- Qui sont susceptible d’être fumé ;
- Qui peut être utilisés de manière à imiter l’acte de fumer ; ou
- Dont l’emballage ressemble, ou est conçu pour ressembler, à l’emballage généralement associé aux produits du tabac.
Quels sont les risques légaux
Les utilisateurs se verront confisquer leur e-cigarettes et risquent une amende pouvant aller jusqu’à 2 000 dollars singapouriens.
Pour les revendeurs et distributeurs, les risques sont plus sérieux. Ils peuvent être condamnés à une amende pouvant aller jusqu’à 10 000 dollars et/ou être emprisonnés jusqu’à 6 mois pour une première infraction. Si jamais il y a récidive, les condamnations peuvent monter jusqu’à 20 000 dollars d’amende et/ou 12 mois d’emprisonnement.
La promotion de produits de vapotage à la vente est également illégale, car elle serait assimilée à l’interdiction de publicités ou promotions encourageant ou promouvant l’utilisation de produits du tabac et de produits de tabac de contrefaçon, ce qui inclut la publication de photos de fumer/vapoter sur des plateformes de médias sociaux.
En septembre 2019, Chong Wei Sheng, un homme singapourien de 35 ans, a été condamné à une amende de 99 000 dollars par la Health Sciences Authority (HSA) pour la vente de vaporisateurs électroniques. C’est la peine la plus sévère liée au vapotage imposée depuis 2014, date à laquelle un contrevenant avait été condamné à une amende de 64 500 dollars.
Le nombre d’interpellations depuis est à la hausse :
2020 1,266 2021 4,697 2022 4,916
Année | Nombre d’interpellations |
---|---|
2020 | 1,266 |
2021 | 4,697 |
2022 | 4,916 |
Que faire si vous en avez ?
Si vous en avez à votre arrivée sur Singapour, déclarez-les à l’agent de contrôle au Canal Rouge ou à la Zone d’examen des douanes avant le contrôle de l’immigration.
Si vous en avez chez vous à Singapour, détruisez-les avant de les jeter dans la poubelle de recyclage la plus appropriée.
Une interdiction qui n’est pas que Singapourienne.
Singapour n’est pas le seul pays de la région à avoir interdit le vapotage.
L’Australie, le Bhoutan, Brunei, le Cambodge, l’Inde, le Japon, la Corée (République populaire démocratique), le Népal, le Sri Lanka et la Thaïlande ont aussi interdit la vente ou la distribution de cigarettes électroniques et autres produits du tabac émergents.
Amis voyageurs, vérifiez les lois du pays visité avant d’y poser les pieds.